Pourquoi la recharge au travail est une question clé
Avec l'utilisation croissante des véhicules électriques, le lieu de travail devient de plus en plus important en tant que lieu de recharge important. Pour les entreprises qui électrifient leur parc de véhicules, la recharge pendant les heures de travail présente plusieurs avantages : les véhicules peuvent être planifiés dans les locaux de l'entreprise pendant plusieurs heures, les utilisateurs s'attendent à des bornes de recharge fiables et l'entreprise peut contrôler sa consommation d'énergie.
Mais c'est précisément ce point de départ supposé idéal qui pose également des défis : lorsque de nombreux véhicules se rechargent en même temps, il y a des pics de charge et des coûts d'électricité inutiles. Il est donc d'autant plus important de comprendre le comportement de charge réel et d'utiliser des concepts de commande intelligents basés sur celui-ci.
À quelle fréquence facturez-vous au travail de toute façon ?
Nos analyses montrent que toutes les flottes ne se chargent pas de la même manière.
En principe, les flottes d'entreprise peuvent être divisées en deux groupes : les flottes de la force de vente et les flottes de bureaux. Les commerciaux passent la majeure partie de leur temps sur la route. Vos véhicules font office d'outil de travail mobile. Ils sont moins fréquents sur le site de l'entreprise pendant la journée et facturent donc de manière irrégulière. Les véhicules de bureau, en revanche, circulent régulièrement et pendant de longues périodes dans les locaux de l'entreprise.
Ces différents modèles de déploiement se reflètent clairement dans les comportements de recharge : les flottes de bureaux consomment deux fois plus d'énergie au travail que les flottes de services sur le terrain.

Quand a lieu la recharge ?
Un coup d'œil au cours de la journée montre que les modèles de recharge suivent un rythme clair. Les flottes de bureaux et de services sur site enregistrent un pic de recharge important tôt le matin, généralement entre 5 h et 8 h, juste au moment où les employés se rendent au bureau et connectent leur véhicule à la borne de recharge pour la première fois.

Cette routine a des effets directs sur la charge du réseau et les coûts énergétiques, tout en révélant un potentiel inexploité.
Hausse des prix de l'électricité le matin
Au début des travaux, de nombreux véhicules se connectent au réseau en même temps. À cette époque, le réseau nécessite de toute façon beaucoup d'énergie. Il en résulte ce que l'on appelle des pics de demande, qui sont renforcés par une baisse de l'offre d'énergie renouvelable (en particulier le photovoltaïque). Il en résulte une hausse des prix de l'électricité et une augmentation de la charge sur le raccordement au réseau.
Pour les entreprises, cela signifie que sans contrôle actif, les coûts augmentent exactement aux heures où la consommation d'énergie est la plus élevée.
Potentiel de recharge non utilisé dans l'après-midi
Après le pic matinal, l'activité de recharge se stabilise de manière significative. De nombreux véhicules restent connectés le reste de la journée de travail mais ne se rechargent plus activement. Dans le même temps, la production photovoltaïque augmente fortement à partir de midi, juste au moment où l'électricité serait disponible à moindre coût. Ce déséquilibre temporel montre qu'une grande partie du potentiel énergétique reste inutilisée.
La gestion intelligente de la recharge, qui n'est pas uniquement liée à la gestion de la charge des bâtiments, pourrait utiliser cette phase de manière ciblée, par exemple en déplaçant automatiquement les processus de recharge aux heures de midi avec des prix de l'électricité bas. En conséquence, les entreprises pourraient à la fois augmenter de manière significative leur rentabilité et, si elles possèdent leur propre système photovoltaïque, maximiser le taux d'autoconsommation de leur électricité photovoltaïque.
Schémas hebdomadaires : la demande énergétique suit le rythme de travail
Des tendances claires peuvent être observées non seulement tout au long de la journée, mais également tout au long de la semaine. En début de semaine, en particulier le lundi et le mardi, la consommation d'énergie est nettement plus élevée. Il diminue vers la fin de la semaine.
Cette évolution reflète les habitudes de travail habituelles : le début de semaine se caractérise par une plus grande présence au bureau, tandis que les bureaux à domicile ou les rendez-vous externes augmentent vers le vendredi. Les modèles de temps de travail flexibles et les formes de travail hybrides influencent donc directement le comportement des employés en matière de facturation.
Pour les entreprises, cela signifie que l'infrastructure de recharge et la planification énergétique doivent être de plus en plus adaptées à ces modèles de travail. Un système statique qui suppose une utilisation cohérente n'exploite pas son potentiel.


Facteur de coût : la facturation au travail reste intéressante
Malgré ces défis, la recharge au travail reste particulièrement intéressante d'un point de vue économique. En moyenne, un kilowattheure y coûte environ 23 centimes (tarif médian C4, Elcom), contre environ 65 centimes dans les bornes de recharge publiques.
Cet avantage tarifaire est un argument de poids pour que les entreprises encouragent leurs employés à les inviter au travail ou à la maison, plutôt que dans les espaces publics. Dans le même temps, le comportement de charge suit des routines fixes. Les employés ne peuvent pas être tenus de charger à certaines heures ou certains jours, ni même de se présenter au bureau. Ces modèles individuels doivent donc être respectés mais intelligemment accompagnés.
Les données montrent clairement qu'il existe un fort potentiel d'optimisation entre l'approvisionnement en énergie, le comportement de recharge et les habitudes de travail. Avec des solutions de contrôle basées sur les données telles que Smart Charging, nous voulons analyser et comprendre exactement ces relations. L'objectif n'est pas seulement d'optimiser la charge énergétique, mais également de rendre le comportement de recharge plus intelligent, sans restreindre la flexibilité des employés.
Le phénomène de la « recharge de sécurité »
Le comportement de charge observé le matin est étroitement lié à une autre routine que nous rencontrons constamment dans notre vie quotidienne, celle que nous avons mentionnée. « Atelier de sécurité ».
De nombreux conducteurs rechargent leur véhicule immédiatement après leur arrivée au travail, quel que soit le niveau de charge de la batterie. Nos données le montrent : le SoC (State of Charge) au démarrage moyen est souvent supérieur à 55 %, ce qui correspond à une moyenne de 250 km, et même plus pour les flottes de bureaux.
Cela signifie qu'une grande partie des processus de recharge démarrent alors que le véhicule aurait encore assez d'énergie pour plusieurs trajets. À titre de comparaison : en moyenne, une personne ne parcourt qu'environ 30 kilomètres par jour en voiture (Source : Office fédéral de la statistique : distance quotidienne et temps de trajet)
Le comportement varie en fonction du type de flotte :
- Les flottes de bureaux présentent un comportement particulièrement distinctif en matière de tarification de sécurité. Ici, les véhicules sont branchés régulièrement avant le début des travaux et sont généralement complètement chargés à 100 %.
- Les flottes de maintenance sur site, en revanche, présentent une plus grande variation en termes de SoC de début et de fin. Comme ces véhicules sont utilisés plus fréquemment et se rechargent souvent en déplacement, leur comportement de recharge est plus flexible et davantage axé sur la demande, mais moins prévisible.

Pourquoi beaucoup rechargent si tôt et si complètement ?
Cela s'explique rarement par les besoins énergétiques réels, mais surtout par la sécurité psychologique : nombreux sont ceux qui souhaitent s'assurer que leur véhicule est « prêt », pour des déplacements spontanés, des réunions ou simplement pour avoir la sensation d'avoir suffisamment d'autonomie en fin de journée. Cette « anxiété liée à l'autonomie » signifie que les véhicules sont connectés tous les jours, même lorsque cela n'est pas nécessaire.
Ce qui est rationnellement inefficace convient à de nombreux conducteurs et devient donc une routine.
La tarification de sécurité est un exemple classique des habitudes humaines qui limitent l'efficacité technique.
Tant que le branchement fait partie de la routine du matin, le comportement de recharge reste constant, même si l'infrastructure de recharge devient plus intelligente et plus flexible.
Pour les entreprises, cela signifie :
- La gestion de la charge à elle seule ne suffit pas ; le comportement des conducteurs est un autre facteur important.
- La communication et les commentaires des utilisateurs sont essentiels pour comprendre les routines et les gérer de manière ciblée.
- La planification des infrastructures de recharge peut également être optimisée : on construit souvent plus de points de recharge qu'il n'en faudrait réellement si l'on tient compte du comportement de recharge réel.
C'est exactement par là que nous commençons
Avec ChargeSmart, nous travaillons intensivement sur des questions telles que :
- À quelle fréquence un magasin de bureau a-t-il réellement lieu par semaine ?
- Quel est le moment idéal pour recharger, du point de vue du réseau et de l'utilisateur ?
- Comment concevoir des routines de manière à ce que les temps de charge restent flexibles sans perdre en commodité ?
Notre objectif n'est pas seulement d'optimiser les charges énergétiques, mais également de rendre les habitudes de recharge plus intelligentes afin que la recharge au travail soit efficace, rentable et durable.


